Métaphoriques Cannibales

De ɴon-ᴀ
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Première et quatrième de couverture du recueil


Métaphoriques Cannibales est un recueil transdisciplinaire, où le cannibalisme est pris comme métaphore, comme un concept ouvert aux analogies, comme anthropopoiésis[1] et boîte noire[2], et comme fait social total[3].
Nous avons invité plus d’une trentaine de contributeur·rice·s à questionner la pratique du cannibalisme, à en explorer le sens, et à l'imaginer comme une métaphore pour “pænser” notre monde, nos rapports à la violence, au sacré, et à la figure de l’Autre. Peuplent cet endroit des individus qui s’abreuvent de symboles, d’imaginaires, d’occulte, d’intime et ne craignent pas d’en recracher des images et idées d’une extrême violence, tout en constituant paradoxalement l’univers de leur production comme “safe space”. Transgressif et provocant, c’est ici le paroxysme de l’altérité et le fantasme de l’Autre qui permettent par reflet de nous contempler nous-même.

Explorons les obscures profondeurs de nos éthiques pour y trouver les fondations de nos ontologies. C’est d’un brouillard polysémique empli de chimères, d’un tabou lardé de malaise et d’angoisse, bien au chaud dans un ventre plein de plasma, que ɴon-ᴀ émet ce recueil transdisciplinaire.
Bienvenu•e•x•s dans l’antre du monstre.

  1. Une anthropopoiésis, car les représentations de ce qui est inhumain.e interagissent avec nos manière de faire société et de faire Humain•e, anthropologiquement les cannibalismes peuvent permettre de définir le réel d’une société, en mettant en exergue les relations et les enchevêtrements entre l’humain et le non-humain, le Soi et l’Autre.
  2. Une boîte noire (systémique), car seul l’entrée « viande humaine » importe, alors que toute les raisons de ce phénomène sont occultées, englobant une trop grande variété de pratiques et de symboles intégrés dans de complexes rapports sociaux.
  3. Un fait social total, car il ne peut être isolé, il relève de l’ensemble des représentations qu’une société se fait d’elle-même et d’autrui..

à propos

L’acte cannibale est considéré comme le paroxysme de l’altérité et de la brutalité, et fait office de symbole de l’inhumain. Ici, nous le prenons comme un miroir qui permet de nous contempler nous-mêmes, nous autres qui nous nommons "civilisé.es", et nous proposons un espace où il est possible de faire surgir des narrations alternatives, des mythes, des modèles qui résistent aux récits dominants imposés par le patriarcat, la pensée néo-coloniale ou le capitalisme libéral.

Le recueil est envisagé comme une exposition et chaque contribution est spécialement pensée ou repensée pour le livre. Celui-ci rassemble des textes (fiction, poésie, et théorie), des œuvres (peinture, photographie, dessin…) et des propositions hybrides qui prennent tout leur sens sur la page (restitution de performances, d’installation ou de vidéos, partition de musique, bande dessinée…). Il s’agit d’un ensemble hétéroclite mais cohérent, dont l’agencement est soigneusement réfléchi afin d'offrir une expérience de lecture sensorielle, oscillant en permanence entre textes et images, théorie et pratique, onirisme et ancrage dans le réel. On visite le livre avec un certain malaise, comme si l’on s’enfonçait au plus profond d’entrailles encore chaudes.

Les artistes avec qui nous avons travaillé sur ce projet sont issus d’une génération jeune et habitée d’une fougue créatrice et politique. Leurs travaux, rassemblés ici sous la bannière de la métaphore cannibale, sont composites, disparates, inclassables, se basent sur les films d’horreur de série B et la culture vernaculaire d’internet aussi bien que sur la pensée de Donna Haraway ou Marcel Mauss, sur l’histoire coloniale du Congo Belge ou sur la poésie moderniste Brésilienne. Ces œuvres ont une visée émancipatrice à l’heure du trouble actuel, et notre recueil les catalyse dans le même but.


Où trouver le recueil

Galerie

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Contributeur·rice·x·s

    * aariel136
    * Maurane-Amel Arbouz
    * Nina Bigot
    * Mathilde Block
    * Juliano Caldeira
    * Rémi Calmont
    * Rouge Cendre
    * Chloé Clemens
    * Sam Ectoplasm
    * Robin Faymonville
    * Gabriel René Franjou
    * Tristan Gac
    * Léo Gillet
    * Charlotte Guerlus
    * Théophile Gürtin
    * KarenDK
    * Olga Mathey
    * Louise Mervelet
    * Jean-Baptiste Molina
    * Carole Mousset
    * Lucy Ozon
    * Angel Raymond
    * Andres Komatsu & Camila Roriz
    * Paradoc sale
    * H·Alix Sanyas
    * Manon Schaefle
    * Yan Tomaszewski
    * Tom Valckenaere
    * Chloé Viton
    * xX-Sukuba-Xx
    * Zelig
    * Janna Zhiri

Lancement [24/09/2023]

Flyer pour le lancement de Métaphoriques Cannibales, par Laurie Giraud


Nous sommes heureuxses de vous présenter Métaphoriques Cannibales, recueil transdisciplinaire rassemblant une trentaine de contributeurices, qui prend le cannibalisme comme un concept ouvert et contemporain : une métaphore pour l’étude de notions (entre autres) de violence, de la division nature/culture, de l’alterité.
On a hâte de vous montrer le résultat le dimanche 24 septembre à la librairie rile* à Bruxelles !

🦷🦷🦷

LANCEMENT MÉTAPHORIQUES CANNIBALES
24/09/2023 @ rile*, rue des Commerçants 62, 1000 Bruxelles
15:00 — 19:00
Bubble tea bar & tarte à la cerise
• Lecture de "Les six cochonnes", de Janna Zhiri
• Lecture de "Manger Penthée", de Chloé Clemens
• Petite exposition de Carole Mousset

🦷🦷🦷

SPOILER::: RARE ITEM! Ce lancement est aussi l’occasion unique de vous procurer un INSERT SECRET ÉDITION ULTRA LIMITÉE 🔓

Photos du lancement

La devanture de la librairie rile* à Bruxelles, le jour du lancement
Les livres installées dans la librairie rile*, le jour du lancement
Chloé Clemens lisant "Manger Penthée" à rile*
Une tarte à la cerise pour le goûter, le jour du lancement :- )
Une planche avant la coupe des flyers, imprimés en riso


Goodies

Archives

Texte de présentation original :

Métaphoriques Cannibales est un recueil transdisciplinaire, où le cannibalisme est pris comme métaphore, comme un concept ouvert aux analogies, comme anthropopoiésis[1] et boîte noire[2], et comme fait social total[3].

    Peuplent cet endroit des individus qui s’abreuvent de symboles, d’imaginaires, d’occulte, d’intime et ne craignent pas d’en recracher des images et idées d’une extrême violence, tout en constituant paradoxalement l’univers de leur production comme “safe space”.
    Le cannibale est une spécialité belge, composée d’un toast recouvert de filet américain (une variante belge du steak tartare).

Transgressif et provocant, c’est ici un paroxysme de l’altérité et fantasme de l’Autre, qui permet par reflet de nous contempler nous-même. La vie n’a de saveur que pour devenir viande.

    La transgression, c’est aussi aller plus loin. Oser aller plus loin. Plus loin que les normes communément admises qui sont toutes relatives et violentes.

SUBSTANCE MOLLE ET SANGUINE

    Nous cherchons des outils spéculatifs pour pænser notre monde.STIMULI VISUELS HOMOGÉNÉISÉS PAR LE ROUGE
    C’est d’un brouillard polysémique empli de chimères, d’un tabou lardé de malaise et d’angoisse, bien au chaud dans un ventre plein de plasma, que ɴon-ᴀ émet ce recueil transdisciplinaire.

Dans la large brèche que nous propose l’ouverture de notre thématique, s’engouffre une multitude d’approches : de la chansonnette, au récit spéculatif, de la définition critique, à la BD vorarephile, du reportage photo, à la poésie expérimentale, de la théorie d’écologie spéculatif, à la performance eroticocculte.

    Explorons les obscures profondeurs de nos éthiques pour y trouver les fondations de nos ontologies... se mordre d’une balle dans le pied.

Bienvenu•e•x•s dans l’antre du monstre.

🦴 Dossier de presse - 2021 🦴

🦴 Appel à projet - 2020 🦴

  1. Une anthropopoiésis, car les représentations de ce qui est inhumain.e interagissent avec nos manière de faire société et de faire Humain•e, anthropologiquement les cannibalismes peuvent permettre de définir le réel d’une société, en mettant en exergue les relations et les enchevêtrements entre l’humain et le non-humain, le Soi et l’Autre.
  2. Une boîte noire (systémique), car seul l’entrée « viande humaine » importe, alors que toute les raisons de ce phénomène sont occultées, englobant une trop grande variété de pratiques et de symboles intégrés dans de complexes rapports sociaux.
  3. Un fait social total, car il ne peut être isolé, il relève de l’ensemble des représentations qu’une société se fait d’elle-même et d’autrui.